Commission Regulation (EC) No 440/2003 of 10 March 2003 amending Regulation (EEC) No 2676/90 determining Community methods for the analysis of wines

Règlement (CE) no 440/2003 de la Commission

du 10 mars 2003

modifiant le règlement (CEE) n° 2676/90 déterminant des méthodes d'analyse communautaires applicables dans le secteur du vin

LA COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES,

vu le traité instituant la Communauté européenne,

vu le règlement (CE) n° 1493/1999 du Conseil du 17 mai 1999 portant organisation commune du marché vitivinicole(1), modifié en dernier lieu par le règlement (CE) n° 2585/2001(2), et notamment son article 46, paragraphe 3, premier alinéa,

considérant ce qui suit:

(1) Le règlement (CEE) n° 2676/90 de la Commission(3), modifié en dernier lieu par le règlement (CE) n° 1622/2000(4), décrit ces méthodes d'analyse dans son annexe.

(2) Une méthode d'analyse de l'acide D-malique adaptée à la mesure des faibles teneurs d'acide D-malique dans les vins a été développée et validée selon des critères internationalement reconnus. La description de cette nouvelle méthode a été adoptée par l'Office international de la vigne et du vin lors de son assemblée générale de juin 2002.

(3) Une nouvelle méthode d'analyse du rapport isotopique du carbone de l'éthanol du vin ou de l'éthanol obtenu par fermentation des moûts de raisins, des moûts de raisins concentrés, ou des moûts de raisins concentrés rectifiés a été développée et validée selon des critères internationalement reconnus. La description de cette nouvelle méthode a été adoptée par l'Office international de la vigne et du vin lors de son assemblée générale de 2001.

(4) L'utilisation de ces méthodes d'analyse peut assurer un meilleur contrôle de la qualité et de l'authenticité des vins et éviter les litiges dus à l'application de méthodes de contrôle moins précises, notamment pour l'enrichissement par les mélanges de sucres de diverses provenances, et pour le contrôle de l'acidification par l'acide malique des vins.

(5) Il convient de compléter la méthode existante pour le dosage de l'acide D-malique décrite à l'annexe du règlement (CEE) n° 2676/90 par la description de la procédure applicable à la détermination des faibles teneurs et d'y introduire la description de la nouvelle méthode isotopique pour le carbone de l'éthanol.

(6) Les mesures prévues au présent règlement sont conformes à l'avis du comité de gestion des vins,

A ARRÊTÉ LE PRÉSENT RÈGLEMENT:

Article premier

L'annexe du règlement (CEE) n° 2676/90 est modifiée comme suit:

1) au chapitre 20 "Acide D-malique", le point 8 est remplacé par le texte figurant à l'annexe I du présent règlement;

2) le chapitre 45 figurant à l'annexe II du présent règlement est ajouté.

Article 2

Le présent règlement entre en vigueur le septième jour suivant celui de sa publication au Journal officiel de l'Union européenne.

Le présent règlement est obligatoire dans tous ses éléments et directement applicable dans tout État membre.

Fait à Bruxelles, le 10 mars 2003.

Par la Commission

Franz Fischler

Membre de la Commission

(1) JO L 179 du 14.7.1999, p. 1.

(2) JO L 345 du 29.12.2001, p. 10.

(3) JO L 272 du 3.10.1990, p. 1.

(4) JO L 194 du 31.7.2000, p. 1.

ANNEXE I

"8. DOSAGE DE L'ACIDE D-MALIQUE [D(+)-MALIQUE], DANS LES VINS POUR DES FAIBLES TENEURS

8.1. Domaine d'application

La méthode décrite est appliquée au dosage, par voie enzymatique, de l'acide D-malique des vins avec des teneurs inférieures à 50 mg/l.

8.2. Principe

Le principe de la méthode est décrit au point 1. La formation de NADH, mesurée par l'augmentation de l'absorbance à la longueur d'onde de 340 nm, est proportionnelle à la quantité de D-malate présente, après l'introduction dans la cuve de mesure d'une quantité d'acide D-malique équivalente à 50 mg/l.

8.3. Réactifs

Solution d'acide D-malique à 0,199 g/l, en supplément des réactifs indiqués au point 2.

8.4. Appareillage

L'appareillage est indiqué au point 3.

8.5. Préparation de l'échantillon

La préparation de l'échantillon est indiquée au point 4.

8.6. Mode opératoire

Le mode opératoire est indiqué au point 5, mais avec l'introduction dans la cuve de mesure d'une quantité d'acide D-malique équivalente à 50 mg/l (introduction de 0,025 ml d'une solution d'acide D-malique à 0,199 g/l, en substitution du volume équivalent de l'eau); les valeurs obtenues sont diminuées de 50 mg/l.

8.7. Validation interne

Le tableau suivant résume le dossier de validation interne de la méthode de dosage de l'acide D-malique après adjonction préalable de 50 mg/l de cet isomère.

>TABLE>"

ANNEXE II

"45. DÉTERMINATION DU RAPPORT ISOTOPIQUE 13C/12C PAR SPECTROMÉTRIE DE MASSE ISOTOPIQUE DE L'ÉTHANOL DU VIN OU DE L'ÉTHANOL OBTENU PAR FERMENTATION DES MOÛTS, DES MOÛTS CONCENTRÉS OU DES MOÛTS CONCENTRÉS RECTIFIES

1. CHAMP D'APPLICATION

La méthode permet la mesure du rapport isotopique 13C/12C de l'éthanol du vin et de celui de l'éthanol obtenu après fermentation des produits dérivés de la vigne (moût, moût concentré, moût concentré rectifié).

2. RÉFÉRENCES NORMATIVES

ISO: 5725:1994 'Fidélité des méthodes d'essai - Détermination de la répétabilité et de la reproductibilité d'une méthode d'essai normalisée par essais interlaboratoires'.

V-PDB: Vienna-Pee-Dee Belemnite (RPDB = 0,0112372).

Méthode 8 de l'annexe du présent règlement: 'Détection de l'enrichissement des moûts, des moûts concentrés, des moûts concentrés rectifiés et des vins par application de la résonance magnétique nucléaire du deutérium (RMN-FINS)'.

3. TERMES ET DÉFINITIONS

13C/12C: Rapport des isotopes du carbone 13 (13C) et du carbone 12 (12C) pour un échantillon donné.

δ13 C: teneur en carbone 13 (13C) exprimée en parties pour mille ([permil ]).

RMN-FINS: Fractionnement isotopique naturel spécifique étudié par résonance magnétique nucléaire.

V-PDB: Vienna-Pee-Dee Belemnite. Le PDB, référence primaire pour la mesure des variations naturelles des teneurs isotopiques en carbone 13, était un carbonate de calcium provenant d'un rostre de bélemnite du Crétacé de la formation Pee-Dee de la Caroline du sud (Etats-Unis d'Amérique). Son rapport isotopique 13C/12C ou RPDB est RPDB = 0,0112372. Le PDB est épuisé depuis longtemps, mais est resté la référence primaire pour exprimer les variations naturelles des teneurs isotopiques en carbone 13, contre laquelle sont calibrés les matériaux de référence, disponibles à l'Agence internationale de l'énergie atomique (IAEA) à Vienne (Autriche). Les déterminations isotopiques des abondances naturelles en carbone 13 sont alors exprimées, par convention, par rapport au V-PDB.

m/z: Rapport masse sur charge.

4. PRINCIPE

Lors de la photosynthèse, l'assimilation du gaz carbonique par les végétaux s'effectue selon deux principaux types de métabolismes qui sont les métabolismes C3(cycle de Calvin) et C4 (Hatch et Slack). Ces deux mécanismes de photosynthèse présentent un fractionnement isotopique différent. Ainsi, les produits issus des plantes C4, tel que les sucres et l'alcool dérivé par fermentation, présentent des teneurs en carbone 13 plus élevées que celles de leurs homologues provenant des plantes C3. La plupart des végétaux tels que la vigne et la betterave appartiennent au groupe C3. La canne à sucre et le maïs appartiennent au groupe C4. La mesure de la teneur en carbone 13 permet donc la détection et l'évaluation du sucre d'origine C4 (sucre de canne ou isoglucose de maïs) ajouté aux produits dérivés du raisin (moûts de raisins, vins, etc.). Les informations combinées de la teneur en carbone 13 avec celles obtenues par RMN-FINS permettent également la quantification de l'addition de mélanges de sucres ou d'alcools d'origine des plantes C3 et C4.

La teneur en carbone 13 est déterminée sur le gaz carbonique résultant de la combustion complète de l'échantillon. Les abondances des principaux isotopomères de masses 44 (12C16O2), 45 (13C16O2 et 12C17O16O) et 46 (12C16O18O), résultant des différentes combinaisons possibles des isotopes 18O, 17O, 16O, 13C et 12C, sont déterminées à partir des courants ioniques mesurés sur trois collecteurs différents d'un spectromètre de masse isotopique. Les contributions des isotopomères 13C17O16O et 12C17O2 peuvent être négligées en raison de leur très faible abondance. Le courant ionique pour m/z = 45 est corrigé de la contribution de 12C17O16O qui est calculée en fonction de l'intensité du courant mesuré pour m/z = 46 en considérant les abondances relatives de 18O et 17O (correction de Craig). La comparaison avec une référence calibrée contre la référence internationale V-PDB permet le calcul de la teneur en carbone 13 sur l'échelle relative δ13C.

5. RÉACTIFS

Les matériaux et les consommables dépendent de l'appareillage (6) utilisé par le laboratoire. Les systèmes généralement utilisés sont ceux fondés sur l'analyseur élémentaire. Celui-ci peut être équipé pour l'introduction d'échantillons placés dans des capsules métalliques scellées, ou pour l'injection d'échantillons liquides à travers un septum au moyen d'une seringue.

Selon le type d'instrumentation utilisé, les matériaux de référence, réactifs et consommables suivants peuvent être utilisés:

- matériaux de référence

- disponibles auprès de l'IAEA:

>TABLE>

- disponibles auprès de l'Institut des matériaux et mesures de référence (IRMM) de Geel (B):

>TABLE>

- Échantillon standard de travail ayant un rapport 13C/12C connu calibré contre les matériaux de référence internationaux.

- La liste indicative de consommables ci-dessous est établie pour les systèmes à flux continu:

- hélium pour analyse (CAS 07440-59-7),

- oxygène pour analyse (CAS 07782-44-7),

- dioxyde de carbone pour analyse, utilisé comme gaz de référence secondaire pour la teneur en carbone 13 (CAS 00124-38-9),

- réactif d'oxydation pour le four du système de combustion, par exemple oxyde de cuivre (ΙΙ) pour analyse élémentaire (CAS 1317-38-0),

- desséchant pour éliminer de l'eau produite par la combustion, par exemple anhydrone pour analyse élémentaire (perchlorate de magnésium) (CAS 10034-81-8) (non nécessaire pour les appareillages équipés avec un système d'élimination de l'eau par cryopiégeage ou au moyen d'un capillaire sélectivement perméable).

6. APPAREILLAGE ET MATÉRIEL

6.1. Spectromètre de masse de rapport isotopique (SMRI)

Spectromètre de masse de rapport isotopique (SMRI), permettant de déterminer la teneur relative de 13C du gaz CO2 en abondance naturelle avec une précision interne de 0,05 [permil ] ou mieux exprimée en valeur relative (9). La précision interne est ici définie comme la différence entre deux mesures du même échantillon de CO2. Le spectromètre de masse, destiné à la mesure des rapports isotopiques, est généralement équipé d'un collecteur triple pour mesurer simultanément les intensités pour m/z = 44, 45 et 46. Le spectromètre de masse de rapport isotopique doit soit être équipé d'un système d'introduction double, pour mesurer en alternance l'échantillon inconnu et un échantillon de référence, soit utiliser un système intégré qui effectue la combustion quantitative des échantillons et sépare le dioxyde de carbone des autres produits de combustion préalablement à la mesure dans le spectromètre de masse.

6.2. Appareillage de combustion

Appareillage de combustion capable de convertir quantitativement l'éthanol en dioxyde de carbone et d'éliminer tous les autres produits de combustion y compris l'eau sans aucun fractionnement isotopique. L'appareillage peut être soit un système à flux continu intégré à l'instrumentation de spectrométrie de masse (6.2.1), soit un système de combustion autonome (6.2.2). L'appareillage doit permettre d'obtenir une précision au moins équivalente à celle indiquée en (11).

6.2.1. Systèmes à flux continu

Ceux-ci sont constitués soit par un analyseur élémentaire, soit par un chromatographe en phase gazeuse équipé d'un système de combustion en ligne.

Pour les systèmes équipés pour l'introduction des échantillons contenus dans des capsules métalliques, le matériel de laboratoire suivant est utilisé:

- microseringue ou micropipette volumétrique avec cônes appropriés,

- balance à échelon de lecture à 1 μg ou mieux,

- pince pour encapsulage,

- capsules d'étain pour échantillons liquides,

- capsules d'étain pour échantillons solides.

Note:

pour limiter les risques d'évaporation des échantillons d'éthanol, il est possible de placer dans les capsules un matériau absorbant (par exemple chromosorb W 45-60 mesh) dont on aura vérifié préalablement par une mesure à blanc qu'il ne comporte pas de quantité significative de carbone susceptible d'altérer les mesures.

Lors de l'utilisation d'un analyseur élémentaire équipé d'un injecteur pour liquides ou dans le cas d'un système de préparation par chromatographie-combustion, le matériel de laboratoire suivant est utilisé:

- seringue pour liquides,

- flacons équipés d'un système de fermeture étanche et de septa inertes.

Les matériels de laboratoire indiqués dans les listes ci-dessus constituent des exemples et sont susceptibles d'être remplacés par d'autres matériels de performances équivalentes selon le type d'appareillage de combustion et de spectrométrie de masse utilisé par le laboratoire.

6.2.2. Systèmes autonomes de préparation

Dans ce cas, les échantillons de dioxyde de carbone résultant de la combustion des échantillons à analyser et de la référence sont collectés dans des ampoules qui sont ensuite installées au double système d'entrée du spectromètre pour réaliser l'analyse isotopique. Plusieurs types d'appareillages de combustion décrits dans la littérature sont utilisables:

- système clos de combustion rempli avec du gaz oxygène circulant,

- analyseur élémentaire avec flux d'hélium et d'oxygène,

- ampoule scellée en verre remplie avec de l'oxyde de cuivre (ΙΙ) comme agent d'oxydation.

7. PRÉPARATION DES ÉCHANTILLONS POUR ESSAI

L'éthanol doit être extrait à partir du vin avant détermination isotopique. Cette extraction est effectuée par la distillation du vin comme décrit au point 3.1 de la méthode n° 8 (RMN-FINS).

Dans le cas du moût de raisins, du moût de raisins concentré et du moût de raisins concentré rectifié, les sucres doivent être fermentés en éthanol d'abord comme décrit au point 3.2 de la méthode n° 8.

8. MODE OPÉRATOIRE

Toutes les étapes préparatoires doivent être effectuées sans aucune perte significative d'éthanol par évaporation qui changerait la composition isotopique de l'échantillon.

La description qui suit fait référence aux procédures généralement utilisées pour la combustion des échantillons d'éthanol au moyen des systèmes automatisés de combustion commerciaux. Toute autre méthode, assurant que l'échantillon d'éthanol est quantitativement converti en dioxyde de carbone sans aucune perte par évaporation d'éthanol peut convenir pour la préparation du dioxyde de carbone pour l'analyse isotopique.

Procédure expérimentale fondée sur l'utilisation d'un analyseur élémentaire:

a) mise en capsule des échantillons:

- utiliser des capsules, une pince et un plateau de préparation propres,

- prendre une capsule de la dimension appropriée à l'aide de la pince,

- introduire le volume nécessaire de liquide dans la capsule à l'aide de la micropipette,

- Note:

3,84 mg d'éthanol absolu ou 4,17 mg de distillat ayant un titre alcoolique de 92 % m/m sont nécessaires pour obtenir 2 mg de carbone. La quantité appropriée de distillat doit être calculée de la même manière selon la quantité de carbone nécessaire en fonction de la sensibilité de l'instrumentation de spectrométrie de masse.

- refermer la capsule à l'aide des pinces,

- chaque capsule doit être fermée de façon absolument étanche. Dans le cas contraire, elle doit être rejetée et une nouvelle capsule doit être repréparée,

- pour chaque échantillon, préparer deux capsules,

- placer les capsules à l'endroit approprié sur le plateau du passeur automatique d'échantillon de l'analyseur élémentaire. Chaque capsule doit être soigneusement identifiée par un numéro d'ordre,

- placer systématiquement des capsules contenant les références de travail au début et à la fin de la série d'échantillons,

- insérer régulièrement des échantillons de contrôle dans la série d'échantillons;

b) contrôle et ajustement de l'instrumentation d'analyse élémentaire et de spectrométrie de masse

- ajuster la température des fours de l'analyseur élémentaire et les flux de gaz d'hélium et d'oxygène pour une combustion optimale de l'échantillon,

- vérifier l'absence de fuite dans le système d'analyse élémentaire et de spectrométrie de masse (par exemple en contrôlant le courant ionique pour m/z = 28 correspondant à N2),

- ajuster le spectromètre de masse pour mesurer les intensités des courants ioniques pour m/z = 44, 45 et 46,

- vérifier le système à l'aide d'échantillons de contrôle connus avant de commencer les mesures sur les échantillons;

c) déroulement d'une série de mesures

Les échantillons placés sur le passeur automatique d'échantillons de l'analyseur élémentaire (ou du chromatographe) sont introduits successivement. Le dioxyde de carbone de chaque combustion d'échantillon est élué vers le spectromètre de masse qui mesure les courants ioniques. L'ordinateur interfacé à l'instrumentation enregistre les intensités des courants ioniques et calcule les valeurs δ pour chaque échantillon (9).

9. CALCUL

L'objectif de la méthode est de mesurer le rapport isotopique 13C/12C de l'éthanol extrait à partir du vin ou à partir des produits dérivés du raisin après fermentation. Le rapport isotopique 13C/12C peut être exprimé par sa déviation par rapport à une référence de travail. La déviation isotopique carbone 13 (δ 13C) est alors calculée sur une échelle delta pour mille (δ/1000) par comparaison des résultats obtenus pour l'échantillon à mesurer contre ceux de la référence de travail précédemment calibrée par rapport à la référence primaire internationale (V-PDB). Les valeurs δ 13C sont exprimées par rapport à la référence de travail selon:

δ13Cech/ref [permil ] = 1000 × (Rech-Rref)/Rref

où Rech et Rref sont respectivement les rapports isotopiques 13C/12C de l'échantillon et ceux du dioxyde de carbone utilisé comme gaz de référence.

Les valeurs δ 13C sont alors exprimées par rapport au V-PDB selon:

δ13Cech/V-PDB [permil ] = δ13Cech/ref + δ13Cref/V-PDB + (δ13Cech/ref × δ13Cref/V-PDB)/1000

où δ13Cref/V-PDB est la déviation isotopique préalablement déterminée pour la référence de travail contre le V-PDB.

Pendant la mesure en ligne, des petites dérives dues à la variation des conditions instrumentales peuvent être observées. Dans ce cas, les δ 13C des échantillons doivent être corrigés en fonction de la différence de la valeur δ13C mesurée pour l'échantillon standard de travail et sa valeur vraie, précédemment calibrée contre le V-PDB par comparaison avec l'un des matériaux de référence international. Entre deux mesures de l'échantillon standard de travail, la dérive, et donc la correction à appliquer aux résultats des échantillons, peuvent être assumées linéaires. L'échantillon standard de travail doit être mesuré en début et en fin de toute série d'échantillons. Une correction peut ensuite être calculée pour chaque échantillon au moyen d'une interpolation linéaire.

10. ASSURANCE QUALITÉ ET CONTRÔLE

Contrôler que la valeur 13C pour la référence de travail ne diffère pas de plus de 0,5 [permil ] de la valeur admise. En cas contraire, les réglages de l'instrumentation du spectromètre devront être contrôlés et éventuellement réajustés.

Pour chaque échantillon, vérifier que la différence de résultat entre les deux capsules mesurées successivement est inférieure à 0,3 [permil ]. Le résultat final pour un échantillon donné est alors la valeur moyenne des deux capsules. Si la déviation est plus élevée que 0,3 [permil ], la mesure doit être répétée.

Un contrôle du fonctionnement correct de la mesure peut être fondé sur l'intensité du courant ionique pour m/z = 44 qui est proportionnel à la quantité de carbone injectée dans l'analyseur élémentaire. Dans les conditions type, l'intensité de ce courant ionique devrait être pratiquement constante pour les échantillons en analyse. Une déviation significative doit conduire à soupçonner une évaporation d'éthanol (par exemple une capsule imparfaitement scellée) ou bien une instabilité de l'analyseur élémentaire ou du spectromètre de masse.

11. CARACTÉRISTIQUES DE PERFORMANCE DE LA MÉTHODE (PRÉCISION)

Une première étude collaborative (11.1) a été réalisée sur des distillats comportant des alcools d'origine vinique, et des alcools de canne et de betterave ainsi que différents mélanges de ces trois origines. Cette étude n'ayant pas pris en compte l'étape de distillation, des informations complémentaires provenant d'autres essais interlaboratoires réalisés sur des vins (11.2), et notamment des circuits de tests d'aptitudes (11.3), pour les mesures isotopiques, ont également été considérées. Les résultats démontrent que les différents systèmes de distillation utilisés dans des conditions satisfaisantes, et en particulier ceux applicables pour les mesures RMN-FINS, n'apportent pas de variabilité significative pour les déterminations δ13C de l'éthanol du vin. Les paramètres de fidélité observés pour les vins sont quasiment identiques à ceux obtenus lors de l'étude collaborative (11.1) sur les distillats.

11.1. Étude collaborative sur les distillats

Année de l'essai interlaboratoires: 1996

Nombre de laboratoires: 20

Nombre d'échantillons: 6 échantillons en double aveugle

Analyte: δ 13C de l'éthanol

>TABLE>

>TABLE>

11.2. Étude interlaboratoires sur deux vins et un alcool

Année de l'essai interlaboratoires: 1996

Nombre de laboratoires: 14 pour la distillation des vins dont 7 pour également la mesure δ 13C de l'éthanol des vins,

8 pour la mesure δ 13C de l'échantillon d'alcool

Nombre d'échantillons: 3 (vin blanc TAV 9,3 % vol., vin blanc de TAV 9,6 % vol. et alcool de titre alcoométrique 93 % m/m)

Analyte: δ 13C de l'éthanol

>TABLE>

Différents systèmes de distillation ont été utilisés par les laboratoires participants. Les déterminations isotopiques δ 13C réalisées dans un seul laboratoire sur l'ensemble des distillats retournés par les participants ne montrent ni valeur aberrante ni valeur significativement distincte des valeurs moyennes. La variance des résultats (S2 = 0,0059) est comparable aux variances de répétabilité Sr2 de l'étude collaborative sur les distillats (11.1).

11.3. Résultats des exercices des circuits d'aptitude aux essais isotopiques

Depuis décembre 1994, des exercices d'aptitude internationaux pour les déterminations isotopiques sur les vins et alcools (distillats de TAV 96 % vol) sont organisés régulièrement. Les résultats permettent aux laboratoires participants de contrôler la qualité de leurs analyses. L'exploitation statistique des résultats permet d'apprécier la variabilité des déterminations dans des conditions de reproductibilité et donc d'estimer les paramètres de variance et de limite de reproductibilité. Les résultats obtenus pour les déterminations δ 13C de l'éthanol des vins et distillats sont résumés dans le tableau suivant:

>TABLE>

N nombre de laboratoires participants.

11.4. Limites de répétabilité et de reproductibilité

Les données des différents exercices interlaboratoires présentées dans les tableaux précédents permettent donc d'établir pour la présente méthode, en incluant également l'étape de distillation, les limites de répétabilité et de reproductibilité suivantes:

Limite de répétabilité r: 0,24

Limite de reproductibilité R: 0,6."